Le lundi 4 août les communes de Trévé et Saint-Caradec se sont unies pour commémorer, 70 ans plus tard,les événements tragiques de début août 1944 au cours desquels plusieurs jeunes résistants ont été tués par les Allemands.

Au pont du Moulin de Saint-Caradec, une plaque avait été installée après la guerre, portant les noms de Arthur Grossmann (le seul Américain mort au combat dans le Sud des Côtes d’Armor), François Bescond et Maurice Marigot. Devenue presque illisible, la municipalité de Trévé l’a remplacée.

La cérémonie s’est poursuivie dans le bourg de Saint-Caradec, où une plaque est apposée sur le bar le Melt’in, à la mémoire de François l’Hostis, 19 ans, arrêté le 6 juin 1944, membre d’un commando de huit jeunes résistants FFI torturés et pendus en bordure de route N164, le 9 juin 1944. Resté pendu 72 h, avec interdiction de le dépendre sous peine de mort,«de nombreux Caradocéens ont conservé cette image toute leur vie.» note le maire Alain Guillaume.

L’hommage suivant a été rendu à Georges Divenah d’Hémonstoir, 21 ans, pris lors d’un contrôle au pont de Belle-Isle en Hémonstoir, il est trouvé en possession
d’un revolver. Il sera arrêté, puis emmené dans le jardin de l’actuelle propriété Le Jeune. Martyrisé il creusera sa tombe avant d’être abattu et enterré par les Allemands.
La dernière station a conduit la centaine de personnes à la stèle érigée face au cimetière où l’on peut lire les noms de Joseph Sommier et Jean Boscher. Ils ont été pris les armes à la main sur la route de Saint-Thélo, torturés et abattus. Leurs corps ont été retrouvés le lendemain matin, à l’endroit précis de la stèle.

Joseph Sommier, 32 ans, était le père d’Annette Sommier, 3 ans à l’époque et Jean Boscher, 36 ans, avait deux enfants dont Jean, décédé il y a 8 mois. Mais son épouse et sa fille étaient présentes ce lundi « tous les ans nous sommes venus fleurir la stèle » indiquent les deux familles.

La commémoration de ces événements s’est terminée par un vin d’honneur à la salle des fêtes offert par la municipalité.