Fin des fouilles archéologiques

La première semaine d'avril, les bulldozers ont procédé au remplissage des trous réalisés dans le cadre des fouilles archéologiques sur le site de Bel Air qui ont duré six semaines au lieu des quatre prévues initialement «le site s’étant révélé tellement riche».

Des vestiges vieux de 2 500 ans dans la zone de Bel-Air

Sandrine Barbeau, archéologue en charge du chantier, explique que  «La découverte d’un système fossoyé sur le site est  la preuve d’une occupation humaine. Nous avons retrouvé les traces d’un ancien village datant des 1er 2ème siècles de notre ère». Mais des fours métallurgiques construits 600 ans avant J.-C. ont aussi été découverts.
Une fois le décapage terminé les structures fossoyées ont été sondées et partiellement vidées. Le travail réalisé doit permettre de répondre à de nombreuses questions :  comment était agencé le site ?  comment étaient structurées les maisons ? comment étaient organisés les habitants de l’époque ? quelles activités pratiquaient-ils ? Les vestiges retrouvés montrent un  bâtiment qui est du premier âge du fer (600 à 400 avant J.-C.) mais qui ne faisait pas obligatoirement partie de l’enclos lui-même daté, de façon certaine, des 1er et 2ème siècles, grâce aux céramiques.
Une des découvertes intéressantes est un four lié à la métallurgie «il servait à extraire, à partir du minerai, la loupe (masse ferreuse réduite)».

Une autre découverte importante qui fait de ce site un site exceptionnel : la présence d’une cave «d’après ses dimensions on peut supposer que le propriétaire était quelqu’un d’important et dans le remplissage on a trouvé du mobilier céramique qui nous permet de la dater, de la situer dans le temps et de confirmer son lien avec le bâtiment.

Six semaines de fouilles enregistrées et conservées

L’étude de tout le mobilier et l’analyse au carbone 14 des cendres, permettra de dater de façon certaine les différentes époques. «Tout a été photographié, dessiné et tout sera enregistré pour qu’on en conserve une trace avant les futures constructions. Le site sera comparé à d’autres sites de la même époque et permettra  d’établir une cartographie  au niveau régional.»

Un rapport sera publié, ou seront consigné les résultats de ces fouilles.
Depuis 2001, date de la loi sur l’archéologie préventive, l’intervention des archéologues constitue une étape obligatoire et préalable au démarrage de tous les chantiers d’aménagement susceptibles de détruire des vestiges du passé. Cette législation, qui s’applique quel que soit le maître d’ouvrage, a pour but de préserver le patrimoine archéologique : il s’agit de « sauvegarder par l’étude » les archives du sol.
 Les fouilles sur notre commune ont  été financées dans ce cadre par la CIDERAL, pour un montant de 80 000 €.

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    Fouilles archéologiques

    Le diagnostic archéologique réalisé par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) en septembre et octobre 2013, préalablement aux travaux d’aménagement de la ZAC de Bel Air a mis en évidence la présence de vestiges d’une occupation antique nécessitant une opération complémentaire.
    Ce diagnostic était justifié par la surface importante du projet en sommet de colline dominant la vallée de l’Oust et par un contexte archéologique sensible. Ainsi, un système fossoyé complexe est décelé en prospection aérienne au sud-est de l’emprise au lieu-dit Goizel. Par ailleurs, le tracé supposé d’une voie ancienne pourrait correspondre au tracé actuel d’une voie communale traversant d’est en ouest l’emprise du projet.
    La deuxième tranche de fouilles archéologiques vient de commencer sur le site de Bel Air et devrait durer six semaines.
    Le système fossoyé fait partie d'un enclos des 1er et  2ème siècles, époque gallo romaine, qui contrairement à la période précédente, est peu connue en Bretagne.
    Sur le site il y a des traces de plusieurs périodes et seule la période antique est étudiée.
    Il n'y a pas, sur cet enclos antique, de vestiges en élévation. Il est constitué essentiellement de structures fossoyées, fossés, poteaux, fours. L'habitat était réalisé en stuctures légères, sur poteaux.
    Une fois le décapage terminé les structures fossoyées seront complètement évidées, photographiées, dessinées et tout sera enregistré pour qu'on en conserve une trace avant les futures constructions.
    Il sera comparé à d'autres sites de la même époque et permettra d'établir une cartographie au niveau régional.La prescription porte uniquement sur l'enclos, comment était-il agencé, comment les maisons étaient structurées, comment les habitants de l'époque étaient organisés, quelles activités pratiquaient-ils ? Peut-être une réponse à la fin des fouilles.
    Pour l'instant nous avons des vestiges. L'objectif des fouilles est de retrouver du mobilier, des céramiques, ce qui permettrait de dater le site de façon certaine. Sans ces découvertes il restera l'option de datation des cendres au carbone 14.

    Renseignements pris auprès des deux archéologues Sandrine Bardot et Solenn Le Forestier.

    Le coût des travaux est pris en charge par la CIDERAL.

    Extrait du livre :

    Quelques notes sur Saint-Caradec et son ancien monastère
    écrit par M. l' Abbé AUDO

    .....Des monnaies romaines de moyen module à l'effigie de NERON et de FAUSTINE ont été recueillies dans cette paroisse, et, chose digne de remarque, une famille du nom de TARQUIN s'est perpétuée jusqu'à nos jours dans le village de KERDREIN. Sans appartenir à la noblesse, elle a toujours tenu un rang distingué. Dans le XVè et le XVIIè siècle, l'on vit plusieurs de ses membres remplir les fonctions de "fabricqueur ou de trésorier" pour le Général de la paroisse. Une croix plantée sur le bord de la route de PONTIVY, à l'endroit où elle coupe l'ancienne voie romaine, conserve ce nom significatif.

    La croix est toujours présente au village de GOAZEL, tout près du site des fouilles...